Abstract
Plutôt que d’interroger la diaspora comme entité collective répondant à un ensemble strict de critères stables dans le temps, nous proposons d’étudier des pratiques et des sentiments diasporiques, par lesquels les individus créent et maintiennent des connexions avec un espace lointain construit comme « terre des ancêtres » ou « terre d’origine ». En confrontant deux recherches qualitatives portant sur les pratiques de vacances de descendants d’immigrés marocains et algériens venus travailler en Europe à l’époque des Trente Glorieuses, nous analysons comment les séjours de vacances peuvent être vécus ou se révéler fonctionner comme des catalyseurs d’appartenance diasporique. Érigé comme critère de choix de destinations de vacances ou présenté comme le résultat d’interactions sur les lieux de vacances, le sentiment d’appartenance diasporique se révèle sous un jour plus complexe dépassant les frontières du seul pays d’origine et éloigné d’une approche figée et essentialiste de l’objet « diaspora ».
Original language | French |
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Pages (from-to) | 113-130 |
Journal | Tracés : Revue de Sciences Humaines |
Volume | 12 |
Issue number | 23 |
DOIs | |
Publication status | Published - 2012 |