TY - BOOK
T1 - Évaluation des entrepreneurs semenciers du Mali
AU - Bonnand, Johann
AU - Diallo Goita, Marthe
AU - Huet, Eva
AU - Zakari, Hassane
AU - Djire, Filipé
AU - Buisman, Thiemo
AU - Tidjani, Falaq
AU - de Boef, Walter S.
PY - 2023
Y1 - 2023
N2 - Le projet de développement intégré du secteur semencier au Sahel, ISSD/Sahel est un projet de quatre ans (2020-2024) au Mali et au Niger financé par les Ambassades du Royaume des Pays-Bas à Bamako et Niamey. L’un des objectifs est d'assurer la disponibilité et l'utilisation des semences de qualité grâce à la mise en place d'un secteur semencier commercialement viable et autonome. Dans cette optique, ISSD/Sahel a mené un exercice d’évaluation des entrepreneurs semenciers au Mali et Niger entre décembre 2022 et Mars 2023. Les objectives principaux sont de : 1) professionnaliser les associations commerciales de semences, 2) faciliter le business-to-business (B2B) avec les entreprises internationales, 3) susciter une réflexion et une sensibilisation des entrepreneurs semenciers sahéliens sur leur fonctionnement et 4) guider le développement et le renforcement des capacités des entrepreneurs semenciers par ISSD/Sahel. L’identification des entrepreneurs semenciers maliens a menée à la sélection de 17 entrepreneurs dont trois producteurs de semences, 11 négociants de semences et trois coopératives. Le processus de sélection a été effectué par un comité d’évaluation se basant sur des critères d’éligibilité développés par l’équipe ISSD/Sahel. Les négociants en semences sont les acteurs présentant des revenus de vente des semences les plus élevés des trois catégories. En termes de partenariats, tous les négociants en semences, sauf Doun Ka Fa, ainsi que la SODIAF (structure considérée comme un producteur de semences) bénéficient des partenariats avec des entreprises internationales. Il existe néanmoins de nombreux partenariats au Mali et dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Aucune coopérative n’a notifié des partenariats. Tous les entrepreneurs sélectionnés et évalués, à l’exception d’Agrisem qui commercialise seulement, produisent et commercialisent des semences de cultures clés pour le projet ISSD/Sahel dont le maïs, le riz, le sorgho, le mil, l’arachide, le niébé, la tomate, l’oignon, d’autres légumes et la pomme de terre. L’analyse des informations recueillies a mené à l’évaluation de la performance des entrepreneurs semenciers. Les négociants en semences présentent la meilleure performance de manière générale selon les critères d’évaluation établis. Les points faibles des trois catégories d’entrepreneurs semenciers semblent être communs dont le manque de connexions stratégiques, leur orientation commerciale et leur vision à long terme. Cela s’explique partiellement par le manque de planification et de prévision dans la production et la commercialisation des semences, l’importance significative des marchés institutionnels dans les volumes de semences vendus, l’accès parfois difficile en quantité et au temps opportun aux semences de premières générations et enfin l’absence de développement et de suivi d’un plan d’affaires. L’échange d’informations entre les clients agriculteurs et les entrepreneurs semenciers est encore limité par le manque d’activités de promotion et notamment des parcelles de démonstration et l’absence d’un système de boucles de rétroaction et de traitements des plaintes des clients en partie dû au fait de l’importance des marchés institutionnels. Enfin, si la viabilité financière de ces entrepreneurs semenciers semble satisfaisante, l’accès aux financements est difficile limitant les investissements et donc la croissance de ces entrepreneurs. De ce fait, l’accès aux équipements et technologies pour la production et le traitement des semences est limité. Ainsi, face aux défis identifiés, des recommandations ont été établies sur différentes thématiques. Le développement de stratégies marketing fortes, l’amélioration des services de relation clients ou encore l’amélioration de la gestion financière pour faciliter l’accès au financement sont des recommandations formulées aux entrepreneurs semenciers. De plus, des recommandations ont également été formulées pour l’ASSEMA et l’ISSD/Sahel respectivement pour soutenir ces entrepreneurs notamment pour la formation technique, le coaching et leur représentation auprès des institutions publiques.
AB - Le projet de développement intégré du secteur semencier au Sahel, ISSD/Sahel est un projet de quatre ans (2020-2024) au Mali et au Niger financé par les Ambassades du Royaume des Pays-Bas à Bamako et Niamey. L’un des objectifs est d'assurer la disponibilité et l'utilisation des semences de qualité grâce à la mise en place d'un secteur semencier commercialement viable et autonome. Dans cette optique, ISSD/Sahel a mené un exercice d’évaluation des entrepreneurs semenciers au Mali et Niger entre décembre 2022 et Mars 2023. Les objectives principaux sont de : 1) professionnaliser les associations commerciales de semences, 2) faciliter le business-to-business (B2B) avec les entreprises internationales, 3) susciter une réflexion et une sensibilisation des entrepreneurs semenciers sahéliens sur leur fonctionnement et 4) guider le développement et le renforcement des capacités des entrepreneurs semenciers par ISSD/Sahel. L’identification des entrepreneurs semenciers maliens a menée à la sélection de 17 entrepreneurs dont trois producteurs de semences, 11 négociants de semences et trois coopératives. Le processus de sélection a été effectué par un comité d’évaluation se basant sur des critères d’éligibilité développés par l’équipe ISSD/Sahel. Les négociants en semences sont les acteurs présentant des revenus de vente des semences les plus élevés des trois catégories. En termes de partenariats, tous les négociants en semences, sauf Doun Ka Fa, ainsi que la SODIAF (structure considérée comme un producteur de semences) bénéficient des partenariats avec des entreprises internationales. Il existe néanmoins de nombreux partenariats au Mali et dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Aucune coopérative n’a notifié des partenariats. Tous les entrepreneurs sélectionnés et évalués, à l’exception d’Agrisem qui commercialise seulement, produisent et commercialisent des semences de cultures clés pour le projet ISSD/Sahel dont le maïs, le riz, le sorgho, le mil, l’arachide, le niébé, la tomate, l’oignon, d’autres légumes et la pomme de terre. L’analyse des informations recueillies a mené à l’évaluation de la performance des entrepreneurs semenciers. Les négociants en semences présentent la meilleure performance de manière générale selon les critères d’évaluation établis. Les points faibles des trois catégories d’entrepreneurs semenciers semblent être communs dont le manque de connexions stratégiques, leur orientation commerciale et leur vision à long terme. Cela s’explique partiellement par le manque de planification et de prévision dans la production et la commercialisation des semences, l’importance significative des marchés institutionnels dans les volumes de semences vendus, l’accès parfois difficile en quantité et au temps opportun aux semences de premières générations et enfin l’absence de développement et de suivi d’un plan d’affaires. L’échange d’informations entre les clients agriculteurs et les entrepreneurs semenciers est encore limité par le manque d’activités de promotion et notamment des parcelles de démonstration et l’absence d’un système de boucles de rétroaction et de traitements des plaintes des clients en partie dû au fait de l’importance des marchés institutionnels. Enfin, si la viabilité financière de ces entrepreneurs semenciers semble satisfaisante, l’accès aux financements est difficile limitant les investissements et donc la croissance de ces entrepreneurs. De ce fait, l’accès aux équipements et technologies pour la production et le traitement des semences est limité. Ainsi, face aux défis identifiés, des recommandations ont été établies sur différentes thématiques. Le développement de stratégies marketing fortes, l’amélioration des services de relation clients ou encore l’amélioration de la gestion financière pour faciliter l’accès au financement sont des recommandations formulées aux entrepreneurs semenciers. De plus, des recommandations ont également été formulées pour l’ASSEMA et l’ISSD/Sahel respectivement pour soutenir ces entrepreneurs notamment pour la formation technique, le coaching et leur représentation auprès des institutions publiques.
UR - https://edepot.wur.nl/641227
U2 - 10.18174/641227
DO - 10.18174/641227
M3 - Report
T3 - Rapport / Centre du Développement et de l'Innovation de Wageningen, Wageningen University & Research
BT - Évaluation des entrepreneurs semenciers du Mali
PB - Le Centre du Développement et de l'Innovation de Wageningen
CY - Wageningen
ER -